Quel est votre parcours ?
J’ai arrêté mes études en terminale sans avoir obtenu mon bac S. Depuis mes 16 ans, je suivais les cours en dilettante car j’avais commencé une carrière de danseur professionnel. Pendant 10 ans, j’ai participé à des tournées internationales, des compétitions de danse, j’ai donné des cours.
Qu’est-ce qui a motivé votre reprise d’étude ?
Plusieurs facteurs ont contribué à ma décision. Premièrement, j’ai ressenti une certaine lassitude pour mon métier, la sensation d’avoir atteint mes objectifs. J’ai gagné des compétitions importantes, nationales et internationales.
Suite à une blessure, j’ai consacré toute une année à donner des cours, tout âges et niveaux confondus. Face à mes élèves, lycéens ou étudiants à la fac, j’ai réalisé que j’étais resté sur un sentiment d’inachevé… J’ai pris peu à peu conscience de mes capacités, des compétences acquises dans le milieu professionnel, notamment en participant à la gestion et à l’administration des écoles de danse pour lesquelles je travaillais. J’ai pensé qu’avec un diplôme, moi aussi, je pourrais créer et diriger ma propre entreprise.
J’ai finalement décidé de quitter le monde professionnel pour me consacrer entièrement à ma reprise d’étude, ce qui n’est pas une décision facile… J’ai du faire face à de nombreuses appréhensions, la peur de l’échec étant la plus forte…
Pour quelles raisons avez-vous choisi l’UPEC ?
Un très bon ami a passé un DAEU à l’UPEC. Son expérience m’a convaincu.
Concrètement, comment s’est organisée votre formation ? L’organisation répondait-elle à vos attentes ?
Je me suis consacré à mes études à plein temps, comme je l’ai fait dans le sport. Je n’ai donc pas eu de soucis d’organisation. J’ai accroché immédiatement avec les enseignants. D’ailleurs, ils font toujours partie de ma vie, c’est vers eux que je me tourne quand j’ai des interrogations ou besoin d’être remotivé, c’est mon « QG ».
Côté étudiants, j’ai également fait de belles rencontres. Nous avions tous un passé professionnel, bien conscients de la valeur de cette année et tous très motivés !
Le premier semestre a nécessité beaucoup de travail personnel. Au second, j’avais trouvé mon rythme, j’étais plus à l’aise.
Quel(s) souvenir(s) a le plus marqué votre scolarité ?
J’ai beaucoup de bons souvenirs mais c’est surtout l’implication pédagogique qui m’a marqué. Lors des sessions de révision, les enseignants étaient souvent plus stressés que nous ! Ils ont su trouver les mots pour nous motiver. A l’image de cette frise, ou nous devions visualiser cette petite année de
DAEU à l’échelle de notre vie. Finalement, une année, ce n’est pas grand chose, ça vaut le coup de s’accrocher !
Enfin, grâce aux nombreuses sorties culturelles, je me suis découvert une passion pour le théâtre !
Quel bilan faites-vous aujourd’hui de cette expérience ? Comment avez-vous mis à profit ces nouveaux acquis ?
Je suis fier de moi, car je n’ai pas choisi l’option la plus facile. Mon profil était clairement scientifique mais j’ai choisi l’option littéraire, par curiosité. J’ai acquis des méthodes de travail solides que je mets en œuvre aujourd’hui en licence, dans près de 12 matières (nous en avions 4 en DAEU). Le souvenir de cette année m’est très cher. Le DAEU m’a redonné confiance en moi. J’y ai trouvé l’accompagnement, le soutien et la motivation nécessaire à ma reprise d’étude. Aujourd’hui je suis en L3 Administration et gestion des entreprises avec un projet professionnel bien précis de création d’entreprise.