Colloque ITACA, dialogues sur l'Antiquité et ses prolongements

Présentation

Ces dernières décennies, le corps fait l’objet d’une attention particulière dans la recherche, ce qui peut, notamment, s’expliquer par la multiplication des éditions de traités médicaux mais aussi par la place centrale que la philosophie accorde au corps et à la problématique de la santé. Nous souhaiterions aborder le sujet sous l’angle spécifique des relations du corps à l’effort, suivant une approche pluridisciplinaire et dans une perspective diachronique. 

Tout d’abord, de l’Antiquité à la Renaissance, les médecins proposent divers remèdes pour garantir la santé et la guérison du corps. Quelle place occupe la discipline corporelle dans leur réflexion clinique ? Sert-elle de remède de guérison ponctuel ou implique-t-elle un mode de vie engageant l’existence entière de l’individu ? Sur quels modèles se fonde-t-elle ? 
En outre, alors que les études sur la philosophie portent essentiellement sur l’âme et sur l’esprit, on se proposera d’examiner comment les philosophes ont élaboré une pensée de l’effort, à travers notamment, les notions d’endurance et d’ascèse. De plus, la résistance à la douleur, pour les Stoïciens, l’exercice physique, pour les Cyniques, sont des révélateurs de l’état de l’âme. Le corps deviendrait-il alors le support privilégié pour dépasser notre condition mortelle et accéder au rang de dieux ? 

L’approche sensible de la question nous amènera enfin à étudier les représentations picturales et statuaires du corps, de l’idéalisation de l’athlète et du soldat, symboles du courage, à la caricature du corps laid, comme signe de relâchement moral. 

Programme

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Organisation

Anne Raffarin est Professeur de Langue et Littérature Latines à l'Université Paris-Est Créteil (LLSH)