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Journée d’études : les entourages politiques de François Mitterrand

Publié le 6 mai 2021

Journée d'études en ligne co-organisée par Pierre-Emmanuel Guigo, enseignant-chercheur membre du CRHEC à la faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines de l'UPEC, Fabrice Hamelin, enseignant-chercheur membre du Lipha à l'Ecole internationale d’études politiques de l'UPEC et Sergiu Miscoiu, enseignant-chercheur à l'Université Babes-Bolyai de Cluj, Roumanie et membre du Lipha.

Journée d'étude CHREC LLSH François Mitterand
Journée d'étude CHREC LLSH François Mitterand

Présentation

Beaucoup a déjà été dit sur le 10 mai 1981 et sur la présidence de François Mitterrand. Les commémorations de 2016 (de sa naissance et de sa mort) ont permis l’ouverture de nombreuses archives et leur exploitation par les historiens[1]. Les rapports avec son entourage restent pourtant à éclaircir. L’homme est connu pour s’entourer de multiples groupes qu’il aimait souvent mettre en concurrence. L’étude des seuls conseillers du cabinet ne suffit donc pas[2], tant on sait que François Mitterrand consultait bien au-delà, comme le montre bien le moment 1983 avec le rôle capital joué par les « visiteurs du soir[3] ». L’entourage de François Mitterrand est en outre constitué de différentes couches, entre les amis de longue date et les jeunes conseillers, souvent issus de l’ENA qui arrivent à son cabinet durant ses deux septennats (Elisabeth Guigou, Ségolène Royal entre autres)[4]. S’interroger sur l’entourage du chef de l’Etat, c’est aussi mesurer les formes d’influence qui entourent le cœur du pouvoir[5].

Cette journée d’études s’inscrira ainsi dans un champ de recherche déjà fécond sur les entourages politiques. On peut notamment penser aux travaux pionniers de René Rémond, Aline Coutrot et Isabel Boissard [6], mais aussi au numéro de la revue Histoire@Politique dédié à ce thème[7]. Plus récemment encore, un séminaire de recherche de l’OURS s’était intéressé à "l’entourage dans l’exercice du leadership" (2012-2013). Cette journée études internationale éclairera les entourages de François Mitterrand en s’appuyant sur les recherches d’historiens, de politistes et sur le témoignage d’acteurs de l’époque. 


Organisateurs

  • Pierre-Emmanuel Guigo, Maître de conférences en histoire contemporaine de la faculté LLSH à l'université Paris-Est Créteil et membre du CRHEC
  • Sergiu Miscoiu, enseignant de science politique à la Faculté d'Etudes Européennes de l'Université Babes-Bolyai de Cluj, Roumanie et chercheur au Lipha
  • Fabrice Hamelin, Maître de conférences HDR en science politique à l'Ecole internationale d’études politiques de l'UPEC et chercheur au Lipha


[1] Voir notamment l’ouvrage tiré de ces colloques : Georges Saunier (dir.), Mitterrand, les années d’alternance (1984-1988), Nouveau Monde Editions, 2019. 
[2] Alam Thomas, Julie Le Mazier, et Frédéric Sawicki (2018). « Quarante ans d’enquêtes prosopographiques sur les membres de cabinets ministériels : quelles problématiques pour quels résultats ? », Revue française d'administration publique, vol. 168, no. 4, 2018, pp. 751-769 ; Sawicki Frédéric et Pierre Mathiot (1999), « Les membres des cabinets ministériels socialistes en France (1981-1993) : recrutement et reconversion. 1) Caractéristiques sociales et filières de recrutement », Revue française de science politique, vol. vol. 49, pp. 3-30.
[3] Colloque « De quel tournant mars 1983 est-il le signe ? Une histoire du ‘’tournant de la rigueur’’, 25-26 mars 2013. 
[4] Dagnaud Monique, Mehl Dominique (1988), L’élite rose. Sociologie du pouvoir socialiste (1981-1986), Ramsay (nouvelle édition). 
[5] Eymeri-Douzans Jean Michel, Xavier Bioy, Stéphane MOUTON (dir.) (2015), Le règne des entourages. Cabinets et conseillers de l’exécutif, Presses de Sciences po.
[6] Réné Rémond et Aline Coutrot et Isabel Boissard, Quarante ans de cabinets ministériels. De Léon Blum à Georges Pompidou, Paris, FNSP, 1982.
[7] Histoire@Politique, n°8, 2009 : « Les entourages des chefs de l'Etat de Mac-Mahon à Valéry Giscard d'Estaing ».