Journée d’études "Sortie(s) de guerre : enjeux et pratiques mémorielles dans l’espace germanophone au XXe siècle"
Publié le 21 mars 2022
Journée d'études organisée par Laure Gallouët, Maîtresse de conférences et membre d'IMAGER à la faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines de l'UPEC.
Date(s)
du 19 mai 2022 au 20 mai 2022
Lieu(x)
Université Paris-Est Créteil
Campus Centre, Amphithéâtre 3
Le concept de « sortie de guerre » permet de faire référence à la période de transition qui s’ouvre à la fin d’un conflit armé. En mettant un terme aux opérations militaires et aux hostilités sur le terrain, cessez-le feu et armistice peuvent ouvrir la voie à la conclusion de traités de paix, mais il est illusoire de penser que ces derniers seraient synonymes de simple retour à la normale et à la situation d’avant-guerre.
Si l’on a tendance à circonscrire les déclarations de guerre à un moment historique précis, il n’en demeure pas moins que la participation à un conflit fait intervenir des processus qui s’inscrivent dans la durée (jeu des alliances, mobilisation militaire, passage à une économie de guerre, restrictions des libertés individuelles et collectives). La sortie de guerre s’inscrit dans le temps long : elle ne se limite pas à l’immédiat après-guerre, mais correspond à la période où s’opère une transition entre la fin du conflit et le retour à une stabilité politique.
La question de la temporalité est ici cruciale : la période de sortie de guerre, elle-même jalonnée de différentes étapes, permet d’opérer une transition entre un passé (potentiellement traumatique) et un futur (encore incertain).