Le 9 janvier 2020, lors de l'émission affaires sensibles de Fabrice Drouelle traitant du sujet des violeurs de "La Meute", Karine Bergès, professeur des universités à la faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines de l'Upec, est venue nous parler du féminisme espagnole.
Date(s)
le 9 janvier 2020
Présentation
Découvrez dans Affaires sensibles, un viol qui a bouleversé l'Espagne, perpétré par un groupe de jeunes hommes au surnom menaçant : «la Meute». Invitée Karine Bergès spécialiste du féminisme espagnol.
C'est à l'été 2016, après les fêtes de Pampelune, en Navarre, que les Espagnols entendent pour la première fois parler de l'affaire. Cinq hommes, proches de la trentaine, sont arrêtés après la plainte d'une jeune fille de 18 ans, qui les accuse de l'avoir violée lors des festivités de la Saint Firmin. La police retrouve alors des vidéos, que « la Meute », c'est le nom que les agresseurs se sont donnés, a partagé avec d'autres amis sur un groupe WhatsApp : le viol a été filmé.
Un fait-divers devenu fait de société grâce à l'engagement des femmes espagnoles, alors que s'organise pour 2018 une grève générale féministe inédite en Espagne. L'instruction, le jugement et le procès en appel de cette affaire se déroulent dans un climat contestataire sans précédent : une grande partie de l'opinion publique s'élève contre une justice jugée patriarcale. Dans la rue et sur les réseaux sociaux, en plein mouvement « Me Too », les Espagnoles se battent pour que cette agression soit désignée comme ce qu'elle est, un viol. Car « la Meute » se défend d'avoir violé la jeune femme : selon les 5 agresseurs, elle était consentante.
L'invité
Karine Bergès est Professeure des universités en civilisation espagnole contemporaine et co-autrice de Féminismes du XXIe siècle : une troisième vague ?, publié en 2017 aux Presses Universitaires de Rennes