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Romain Filhol, lauréat du prix de l’Université 2022 du département du Val-de-Marne

Publié le 28 octobre 2022

Le Département a récompensé les meilleurs travaux universitaires du Val-de-Marne dont la thèse de Romain Filhol, "Travailleurs agricoles migrants et tomates à industrie en Italie du Sud : les enjeux d’une délocalisation sur place" sous la direction de Claire Hancock (LLSH Upec) Serge Weber (UGE) et Adelina Miranda (Federico-II, Naples).

Prix de l'université
Prix de l'université
Date(s)

le 31 octobre 2022

Le prix

Les lauréats du Prix de l'Université viennent d'être révélés lors des Rendez-vous de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Pour cette édition 2022, 114 candidats ont concouru et 13 lauréats ont été récompensés.

Le Prix de l’Université encourage et promeut les travaux de recherche menés par les étudiants en master 2 ou doctorat résidant ou scolarisés dans le Val-de-Marne. Le Prix est également ouvert aux jeunes chercheurs dont le mémoire ou la thèse porte sur le département.


La thèse

De Romain Filhol
Sous la direction de Claire Hancock (LLSH Upec) Serge Weber (UGE) et Adelina Miranda (Federico-II, Naples).

A partir d’une étude de terrain consacrée au rôle joué par les travailleurs agricoles migrants dans les campagnes d’Italie du Sud, cette thèse a pour objectif d’éclairer les recompositions de la filière de la tomate à industrie du Mezzogiorno à la lueur d’une condition migrante avant tout caractérisée par la déportabilité et orchestrée par les politiques migratoires européennes et italiennes.

Ainsi, l’étude du lien entre la production et la transformation de tomate à industrie et les conditions de vie et de travail des ouvriers agricoles migrants du Mezzogiorno permettra de mettre en lumière deux mécanismes concomitants. D’un côté, la production d’une catégorie de travailleurs flexibles et sous-payés à travers la législation sur le droit des étrangers, permettant aux exploitants agricoles de faire face à une compression toujours plus forte des prix de la matière première agricole.

De l’autre, la progressive institutionnalisation – sous couvert d’une rhétorique humanitariste – de la mise à l’écart de ces travailleurs indispensables mais indésirables. La question de l’autonomie des travailleurs agricole migrants sera alors posée, permettant d’éclairer les trajectoires migratoires de ces derniers à l’aune des mécanismes de dominations qu’ils subissent.


L’auteur

Romain Filhol est docteur en géographie de l’Université Paris-est Créteil, lab’urba