Présentation de l'éditeurBeaucoup l’ont constaté : il y a un air de famille entre spinozisme et psychanalyse. Même remise en cause des attributs classiques de la subjectivité (libre-arbitre et transparence de la conscience à elle-même) ; même valorisation de l’affectivité du sujet (et notamment de la force de son désir); même appréhension matérialiste des phénomènes théologico-politiques (à travers l’analyse de la puissance de l’imaginaire) ; et dans une certaine mesure, même visée thérapeutique... Les deux grands noms de la psychanalyse, Freud et Lacan, n’ont d’ailleurs pas caché, au moins à une certaine période de leur parcours intellectuel, une proximité avec la pensée spinoziste.
Soit. Mais ces grandes lignes de rapprochement entre psychanalyse et spinozisme permettent-elles autre chose que de dessiner une vague parenté, dont il serait tout aussi aisé, sinon plus, de souligner les lignes de fracture ? Pour ne pas en rester à ce niveau de généralité, il est nécessaire d’analyser précisément les notions, les problèmes, les thèses et les textes à travers lesquels cette confrontation entre spinozisme et psychanalyse prend sens et devient fructueuse. C’est le défi qu’entend relever le présent recueil, le premier consacré à une telle confrontation.
Direction d'ouvrage-
Pascal Séverac est maître de conférences à l'UPEC et membre du Lis. Ses thématiques de recherche portent notamment sur la philosophie du 17ème siècle, la philosophie de l’éducation et le handicap.
- André Martins est docteur en Philosophie (université de Nice, 1995) et en Psychanalyse (université Fédérale de Rio de Janeiro, Brésil, 2002). Professeur Associé de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro, il travaille notamment sur Spinoza, Nietzsche et la psychanalyse.
Références de l'ouvrageÉditions Hermann
ISBN : 9782705683412
25 €