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Ouvrage dirigé par Ivan Jimenez, enseignant-chercheur à la faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines de l'UPEC et membre du laboratoire IMAGER.
le 21 octobre 2024
À la fin des années 1950, dans la ville de Cali, Ofelia Betancourt et Darío Arboleda commencent une activité professionnelle fondée sur l’interprétation des danses folkloriques de la Colombie (bambuco, cumbia, joropo, entre autres). En tant que travailleurs de l’entertainment, leur répertoire s’enrichit pendant une tournée sud-américaine (1959-1963) qui les amène en Équateur, au Pérou, en Argentine, en Uruguay et au Brésil. Au long d’une décennie, avec l’acronyme de Los Darof –issu des initiales de leurs prénoms : Dar- et -Of–, les conjoints et partenaires de travail dansent “le folklore moderne” ou “stylisé”, “les danses acrobatiques internationales” et “les fantaisies” dans divers espaces socio-professionnels : places publiques, théâtres, entreprises, festivals, boîtes, restaurants (grills), plateaux de télévision...
Publié avec les soutiens du laboratoire IMAGER UR3958 et du Centre national de la danse (CND) de Pantin (Aides à la recherche en danse 2022), ce volume est constitué d’un dossier d’images d’archive et de plusieurs textes qui rendent compte du riche parcours du duo : les mémoires de Darío Arboleda ; les conversations avec Ofelia Betancourt ; les souvenirs de leurs enfants, Francisco, Alma et Juliana Arboleda Betancourt ; et deux portraits des danseurs, dont un écrit par l’artiste folkloriste Fernando Urbina. Mobilisant différentes dimensions des mémoires –personnelle, familiale, collective–, cette pluralité de voix permet d’approcher la façon dont Los Darof exerçaient leur métier dans un moment historique marqué par une certaine recherche de la modernité en danse.